Le vice-président du cafetier italien Lavazza, Giuseppe Lavazza, arrière-petit-fils du fondateur de la marque en 1885, était présent à l’occasion du tournoi Roland-Garros, dont la marque est partenaire officiel, pour faire un point sur les résultats positifs du groupe, mais aussi sur l’actualité brûlante qui anime l’univers du café depuis quelques mois.
ne se cache pas celui qui fêtait cette année ses 40 ans de présence en France, le second marché du groupe.
Dans le secteur agricole, le café a été confronté à des hausses de prix importantes, principalement dues aux problèmes de la chaîne d'approvisionnement mondiale, avec une augmentation d'environ 80 % sur l’Arabica et le Robusta. Le gel a eu des conséquences dévastatrices sur les récoltes brésiliennes tandis que les coûts de transport, d’énergie comme des emballages s’envolaient, phénomène encore renforcé par le déclenchement de la guerre en Ukraine. Giuseppe Lavazza, qui écoule 30 milliards de ses tasses de café dans le monde chaque année, se disait toutefois serein et confiant en la solidité de l’entreprise familiale pour traverser ces vents contraires.
Le groupe peut en effet se targuer d’avoir dépassé, pour la première fois de son histoire, les 2,3 milliards d’€ de chiffre d’affaires en 2021, et ce, dans un contexte sanitaire encore dégradé, notamment pour les circuits hors-domicile touchés par les restrictions sanitaires.
Une situation financière nette positive à 283 millions d’€
203 millions d’€ de trésorerie opérationnelle
2,3 milliards d’€ de chiffre d’affaires (+ 11 %)
+6 % de croissance en Italie
+ 10 % en France,
+ 14 % en Allemagne
+ 21 % dans la zone États-Unis-Canada
Sur les 95 M€ réalisés par le groupe en foodservice, 55 % sont à mettre au crédit des circuits Horeca, et 45 % en distribution automatique. Et le groupe entend encore asseoir sa position de leader de la Consommation Hors Domicile, communiquant sur une part de marché de 17 %, un réseau de 23 000 clients cafés, hôtels ou restaurants et une place de n° 1 en OCS (Office Coffee Service) à travers sa gamme FIRMA.
Insistant beaucoup sur « l’omnicanalité » de la consommation de café, renforcée par la crise Covid, et « l’hybridation des marchés », Maurizio Cauzzolino entend jouer plus que jamais la complémentarité entre les canaux de distribution mais aussi entre ses marques Lavazza et Carte Noire, très présente sur le segment du retail où le groupe atteint les 19 % de parts de marché volume (Nielsen CAM P4 2022).
Ainsi, sur le segment très porteur des cafés de spécialité, Lavazza a récemment créé une joint-venture dédiée avec la Manufacture de café Alain Ducasse. La collection de sept cafés de spécialité en grains. « Le café Alain Ducasse avec 1895 by Lavazza » s’adresse plus particulièrement à une cible de professionnels de la Consommation Hors Domicile et d’entreprises, et est aujourd’hui proposée au grand public dans les réseaux de la Manufacture de Café.
Pour le marché OCS en pleine mutation, « avec l’essor des espaces coworking et lieux multifonctionnels », le groupe a également annoncé le lancement prochain d’une nouvelle offre « pause écoresponsable » pour les bureaux (OCS). Cette offre propose une réponse expérientielle, allant au-delà de l’offre produit : une offre 100 % française et modulable, s’adaptant ainsi à tous types d’espaces.
Maurizio Cauzzolino, directeur général de Lavazza pour la région France, Iberia et Benelux
L’un des défis majeurs qui attend le groupe dans les prochains mois sera donc de limiter au maximum l'impact des hausses des coûts de production et de transport sur les performances opérationnelles de l’entreprise et les prix à la consommation.
Giuzeppe Lavazza table au final sur « seulement » 8 à 10 % d’augmentation de ses prix, en rognant fortement sur ses marges. En France, les prix auraient déjà augmenté de 4,65 % lors des dernières négociations, mais d’autres hausses sont à attendre. « Devant une telle instabilité des cours, nous avons déjà refait le budget 6 fois depuis le début de l’année ! », confie-t-il. « Heureusement, nos excellents résultats enregistrés l’an passé nous permettent de disposer des liquidités suffisantes pour tenir et préserver le plus important : les emplois ».
Source : Snacking.fr