Fermeture des bars et restaurants dans le Jura : les grossistes en boissons au bord du gouffre

Dans le Jura, les Etablissements Pernet lancent un appel au secours aux pouvoirs publics, devant faire face à une crise inédite avec la fermeture des bars et restaurants.

Cette deuxième période de confinement est une catastrophe pour les grossistes en boissons et toute la filière Cafés, hôtels, restaurants
Cette deuxième période de confinement est une catastrophe pour les grossistes en boissons et toute la filière Cafés, hôtels, restaurants (©photo : Pernet Boissons / DR)
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« L’Etat doit sans attendre nous venir en aide pour empêcher nos clients et nos entreprises de sombrer. » C’est un véritable cri d’alarme que lancent les grossistes en boissons, dont le Groupe Pernet – Jura Boissons et Pernet-Thevenin, qui réclament un plan de survie pour la filière CHR (Cafés, hôtels et restaurants).

Deux établissements sur trois menacés de fermeture

« Nos premiers clients, les bars, bistrots, restaurants, organisateurs d’évènements sont sévèrement touchés depuis le printemps dernier et avec eux, nos entreprises qui sont totalement dépendantes d’eux », explique le groupe Pernet dans un communiqué de presse, ce vendredi 20 novembre 2020.

« Après une première fermeture généralisée, l’ensemble de la profession se retrouve à nouveau interdit d’ouverture depuis le 30 octobre dernier. Ce deuxième confinement aggrave l’état de santé de toute la filière CHR, déjà en grand danger : en premier lieu, nos clients, mais aussi toute la chaîne amont, nous-mêmes grossistes en boissons, ainsi que d’autres producteurs, brasseurs ou encore viticulteurs, qui commercialisent quasiment exclusivement leurs produits auprès de ces acteurs. »

Selon une enquête réalisée après la mise en œuvre du deuxième confinement, la crise du coronavirus pourrait entraîner la fermeture de deux établissements sur trois dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Ce qui ne serait pas sans avoir des conséquences également sévères sur les grossistes en boissons, qui saluent les aides apportées aux entreprises durement impactées par la crise sanitaire, mais notent que l’accès au fonds de solidarité, jusqu’à 10 000 euros par mois, est réservé à certains.

Plan de survie

« Nos entreprises, souvent le fruit de trois générations de travail, de sacrifices et d’investissements, font la richesse de nos territoires, sont en temps normal créatrices de valeurs et d’emplois et ne sont pas délocalisables. Dites ‘dépendantes’, elles travaillent très souvent dans l’ombre mais sont un maillon clé du secteur du tourisme. »

Face à cette crise qui va s’installer jusqu’à fin 2021, les entreprises de la filière CHR appellent à la mise en place d’un véritable plan de survie :

  • des mesures d’activités partielles actuelles maintenues, sans conditions, sur 2021 ;
  • de l’exonération des charges sociales patronales rétroactivement sur toute l’année 2020, quelles que soient les tailles d’entreprise, aussi longtemps que les contraintes et restrictions sanitaires perdureront ;
  • de la possibilité d’étendre les échéances de remboursement des PGE sur 10 ans ;
  • d’aucun reste à charge pour les formations mises en œuvre dans le cadre du FNE Formation, soit une prise en charge de 100 % des coûts pédagogiques.

« L’État doit également poursuivre le dialogue avec les banques et les acteurs de l’assurance, qui jouent un rôle essentiel dans l’irrigation financière de l’activité et la prise de risque. Or ce sont aujourd’hui les grands absents du mouvement de solidarité national. Notre filière fait face à une crise inédite. Le Président de la République a appelé à la mobilisation de tous, notamment les entreprises, ‘quoiqu’il en coûte’. Il faut trouver un compromis juste entre les mesures nécessaires pour endiguer l’épidémie et les conditions pour protéger les emplois et nos entreprises ».

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