Le rapport des Français au vin évolue. Ainsi, la boisson alcoolisée préférée des Français depuis 2015 reste les vins tranquilles (49 % -1 point) qui sont en 2022 au coude-à-coude avec la bière. La bière qui connaît une nette progression depuis 2021 (51 % +12 points).
Le vin reste en première position des boissons alcoolisées préférées pour les femmes (45 %) alors que les hommes préfèrent la bière (59 %). Le champagne reste à la troisième position pour les deux sexes (31 %). Les spiritueux en cocktails sont cités par près d’un Français sur cinq.
En détaillant les habitudes de consommation du vin, le baromètre SOWINE/Dynata constate que les Français ont une connaissance toujours plus grande du vin.
Un Français sur deux (51 % exactement) se qualifie d’ “amateur éclairé”. Ils n’étaient que 37 % à s’accorder ce statut en 2015. Un intérêt qui s’explique par une consommation accrue de vins. Les “Grands Consommateurs” de vin – c’est-à-dire des personnes qui consomment du vin une à plusieurs fois par semaine – représentent 50 % des consommateurs.
48 % des personnes interrogées indiquent s’y intéresser, en hausse de 11 points par rapport à 2019 et 43 % se déclarent “amateur éclairé” ou connaisseur, un pourcentage en hausse de 5 points.
Des catégories très dynamiques
Rhum, whiskies et liqueurs affichent les pourcentages de consommation les plus importants, tandis que 41 % des consommateurs indiquent allouer un budget moyen entre 21 € et 50 €, en progression de 4 points par rapport à 2019.
Le rapport Plaisir-Santé influence également les choix : 27 % des interrogés déclarent consommer des vins et spiritueux à faible taux d’alcool ou sans alcool.
Au-delà de la simple traduction de « produit artisanal », le terme désigne un mouvement de consommation. Selon, une étude réalisée par Mintel GNPD, le marché a connu une progression de 265 % entre 2011 et 2015 et 15 % des spiritueux lancés dans le monde en 2016 sont estampillés « craft ». Pionniers en la matière, les États-Unis sont à l’origine et commercialisent la majorité de produits de ce type. L’Europe arrive en 2e position. Le phénomène s’étend également à l’Australie et l’Afrique du Sud, notamment.
Pour expliquer un tel phénomène, il faut s’intéresser aux consommateurs. Lassés des produits fabriqués en masse, identiques d’un pays à l’autre, ils se tournent vers des produits plus authentiques. Ils recherchent des produits où l’humain, qui a participé à la conception et la fabrication, est valorisé, où les aspérités sont acceptées et même mises en avant.
Inscrit dans cette dynamique, le marché des spiritueux joue la carte de la proximité et du savoir-faire :
Les spiritueux sont numérotés,
Le côté « local » est mis en exergue,
Les bouteilles indiquent la barrique d’où elles proviennent.
Une majorité de clients estime d’ailleurs que les spiritueux « craft » sont souvent synonymes de meilleure qualité et ils se disent prêts à mettre le prix pour un produit qu’il juge plus qualitatif.
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Sources : SOWINE/Dynata 2021, Premium Craft Spirits